À l’occasion de la Fête de la science qui s’est déroulé du 3 au 13 octobre dernier, les équipes périscolaires de Nantes Nord ont pu se former pour apprendre à rendre la science accessible aux enfants. Deux formations – l’une sur la culture scientifique, l’autre sur la robotique – ont permis aux animateurs et animatrices de renforcer leur confiance pour animer ce type d’ateliers.
Démystifier la science, dès le périscolaire

La première formation, animée par Gaby Fabresse, journaliste scientifique et créatrice des podcasts Bête de science, a permis aux participants d’aborder les grands principes de la culture scientifique.
Au programme : un quiz interactif sur les idées reçues (réchauffement climatique, vaccins…), une introduction à la démarche scientifique en quatre étapes (questionner, émettre des hypothèses, expérimenter, ajuster), mais aussi des temps d’expérimentation et de création de fiches pédagogiques.
« Beaucoup d’animateurs ne se sentaient pas légitimes à aborder ces sujets, pensant qu’il fallait du matériel complexe ou des connaissances pointues », explique François Saint-Martin, coordinateur de la mission périscolaire et actuellement en formation DEJEPS.
« Mais une fois confrontés aux principes de la culture scientifique, ils se rendent compte qu’ils pratiquent déjà ce type d’animations. Il faut vraiment démystifier la science, chez les adultes comme chez les enfants ».
Au-delà des savoirs, les enjeux sont clairs : égalité des chances entre enfants de milieux différents, égalité filles/garçons (seulement 25 % de femmes dans les filières scientifiques et techniques), mais aussi développement de l’esprit critique et des compétences citoyennes.
Explorer la robotique autrement
Quelques jours plus tard, une deuxième formation, animée par Thomas, intervenant des Francas Pays de la Loire, a permis à sept animateurs et animatrices d’aborder les principes de l’intelligence artificielle et de la robotique.
La séance a débuté par un jeu de « timeline » retraçant l’histoire des grandes inventions : ordinateurs, transistors, premières intelligences artificielles… avant de poser la question centrale : faut-il être expert pour animer un atelier scientifique ?
La réponse est nuancée : un animateur doit bien sûr se documenter pour répondre aux interrogations des enfants, mais il n’a pas besoin d’être scientifique. Il peut au contraire créer avec eux une véritable communauté de recherche, où chacun expérimente à partir de ses propres questions.
« L’art et la science ne sont pas différents, mais complémentaires », a souligné Thomas, en invitant les participants à mêler leurs passions à la robotique.
La matinée s’est conclue par un défi collectif : construire des robots en équipe, comparer les stratégies et partager les découvertes.
Un projet qui s’inscrit dans la durée
Ces formations ne sont pas ponctuelles : elles s’inscrivent dans un projet plus large porté par François Saint-Martin, qui associe égalité sociale, lutte contre les discriminations et montée en compétences des équipes périscolaires.
« La demande vient vraiment du terrain », rappelle-t-il. « Les animateurs expriment un besoin de formation pour se sentir légitimes et proposer aux enfants des activités scientifiques de qualité. Notre objectif est de leur donner confiance et de montrer qu’on peut faire de la science avec peu de moyens ».
Ces formations donnent des clés aux animateurs et animatrices pour créer des projets autour de sujets scientifiques et techniques, qui répondent de fait à une nécessité pour les enfants en ces temps de progrès technologiques rapides. Et peut-être que demain, cela constituera une source de vocations pour ces adultes en devenir !


