Les ULIS (Unités Localisées d’Inclusion Scolaires) sont des classes dédiées à la scolarisation des élèves en situation de handicap.
Année scolaire 2020-2021
Le dispositif d’accueil a été mis en place à la rentrée 2018 au sein de l’école élémentaire La Chauvinière (secteur Nord).
Des aménagements et adaptations pédagogiques sont organisées pendant le temps méridien. 7 enfants sont accueillis en totalité. 5 déjeunent pendant la restauration à côté de leurs camarades et 2 mangent dans le restaurant scolaire à distance.
En collaboration avec l’association partenaire et les éducateurs spécialisés du SESSAD (Service d’Education Spéciale et de Soins A Domicile), l’intégration de ce dispositif a été préparé à partir de juin 2018. Une session de sensibilisation à l’autisme et autre forme de handicap a été proposée par des membres de l’association auprès de l’ensemble des animateur·trice·s. Elsa, animatrice référente ULIS ayant une expérience auprès de ce public, a rejoint l’équipe en septembre tout comme Flamine et Flore.
L’équipe d’animation ne fait pas de distinction dans la programmation des activités. Le choix est laissé aux enfants de participer ou non selon leurs envies. Ils peuvent également jouer seuls ou en présence de l’animatrice référente.
« Le dispositif était nouveau, toute l’équipe était nouvelle. Au début on était un peu perdu ! Ça ne se passait pas bien avec les enfants. On était obligé d’appeler les parents pour qu’ils viennent chercher leur enfant. Il faut être outillé pour identifier la source de l’émotion d’un enfant porteur de troubles autistiques. Nous sommes légitimes sur le fait d’accueillir les enfants en situation de handicap mais nous ne sommes pas des éducateurs. Nous avons besoin d’un retour et de conseils de professionnels AESH»
Grâce à la collaboration avec les enseignants, les AESH (Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap), les équipes périscolaires et les personnels de restauration, l’inclusion des enfants porteurs de handicap est favorisée dans la mesure du possible.
« Aujourd’hui en cas de crise de l’enfant, nous nous référons à Elsa qui propose une action ou une activité adaptée à la situation. »
La bonne prise en charge d’un enfant relevant de l’inclusion se fait à partir de ressources partagées au sein de l’équipe, en lien avec des acteurs identifiés au sein de la communauté éducative et avec l’aide précieuse de la chargée de mission inclusion de la mission périscolaire. En tant que directrice de l’accueil périscolaire Wahiba s’attache à ce que la personne « référente » ne soit pas seule. Aussi, il est bien acté dans le fonctionnement de l’équipe que les enfants bénéficiant d’un accompagnement via l’inclusion sont à même d’être pris en charge par tous les membres de l’équipe « Aujourd’hui, ils connaissent chaque membre de l’équipe. Le lien est nécessaire. »
L’organisation de l’accueil et la mise en place des moyens, des outils se préparent en comité de pilotage avec la ville, les éducatrices et les équipes d’animation à raison de 3 fois par an. La construction des outils est adaptée à la personnalité et aux besoins de l’enfant. Dans le cadre de l’accompagnement des enfants en ULIS, l’utilisation des renforçateurs est employée.
Cette récompense amenée dans un contexte éducatif vise en effet à encourager l’apparition d’un comportement attendu. Une habitude est alors créée chez l’enfant qui comprend l’issue de la situation, acquiert des habitudes, se socialise avec les autres ; ce qui dispense à terme l’utilisation d’outils spécifiques.
« Prenons l’exemple d’un enfant qui s’impatiente avant de manger. S’il ne criait pas, il gagnait un jeton pour regarder des vidéos. On appelle ça « La carotte ». J’ai été surprise par l’utilisation de ce terme mais j’ai réalisé qu’au fur et à mesure que le comportement de l’enfant évoluait, l’utilisation de ces outils diminuait.»
« Un enfant en ULIS est accueilli comme n’importe quel enfant même s’il a des besoins spécifiques. On est dans le factuel, jamais dans le jugement. On échange entre nous. Le but est de toujours trouver une solution. »
L’animatrice référente partage : « C’est dur mais c’est une très belle expérience surtout quand on voit les efforts fournis et les résultats accomplis. »
En conclusion, il est important de savoir que la notion d’inclusion ne se limite pas exclusivement à la notion de handicap. L’arrivée au sein d’une équipe d’un ou plusieurs renforts peut se mettre en place lorsqu’il est constaté des situations de violence comportementale, de repli sur soi, de difficulté d’intégration au reste du groupe par exemple. On dénombre actuellement environ 60 animateur·rice·s dédiés à l’inclusion sachant qu’un animateur·rice peut intervenir potentiellement auprès de plusieurs enfants.
Le contexte sanitaire que nous connaissons depuis mars 2021 a renforcé les problématiques et a entraîné davantage de besoins humains pour appréhender les différentes situations vécues au sein de sites périscolaires.
La mise en place d’un groupe de travail dédié depuis novembre 2021 au sein de la mission périscolaire composé notamment de directeur·rice·s d’accueil périscolaire, d’animateur·rice et de la chargée de mission Inclusion permettra l’émergence de nouvelles ressources pour gérer à bien ce sujet au combien important.