En janvier dernier s’est déroulé un temps de travail autour du Goûter presque parfait. Six directeurs d’accueil périscolaire, deux adjoints de direction et cinq animateurs venus d’écoles participant à ce projet étaient présents.
Il était animé par Marion Gassiot, chargée de projet nutrition au Pôle santé des populations, Anne Beraud, membre de l’association Du pain sur la planche, Béatrice Buteau-Sauger, diététicienne à la Ville de Nantes, et Christelle Pluquet, chargée de mission pédagogie et qualité à la mission périscolaire nantaise.
Le goûter presque parfait, qu’est-ce que c’est ?
Sensibiliser à un goûter équilibré
Ce projet est né du constat que les enfants amènent souvent avec eux des goûters trop copieux ou trop sucrés.
« Il n’est pas rare de voir arriver un enfant avec des bonbons, des chips ou les restes du repas de la veille », explique Béatrice.
Afin de remédier à cela, un « groupe goûter » a été fondé en 2019. Le but : sensibiliser les enfants à reconnaître les aliments trop gras ou trop sucrés, et leur faire découvrir des aliments sains au travers de dégustations notamment. Différents temps forts sont ainsi organisés à l’initiative des accueils périscolaires.
Créer du lien avec les familles et les partenaires locaux
Les différents événements sont ouverts aux familles. Le but : travailler avec elles pour sensibiliser les enfants, et prendre de bonnes habitudes alimentaires.
Le groupe goûter incite également les accueils périscolaires à prendre contact avec des commerçants de leurs quartiers, pour créer ou renforcer les liens de proximité.
Un temps de travail pour échanger, partager des idées et des techniques d’animation
Les participants sont venus chercher des ressources et partager des idées. C’est également l’envie d’apprendre, de s’enrichir au contact des expériences de chacun et de diverses techniques d’animation.
Deux axes de travail principaux
Anne commence par rappeler les deux grands objectifs pédagogiques de ce temps du goûter :
- Élargir le répertoire alimentaire des enfants
- Faire en sorte que l’enfant devienne autonome à l’heure du goûter, c’est-à-dire qu’il choisisse par lui-même de manger un goûter équilibré
De ce dernier axe découle deux objectifs opérationnels : apprendre à l’enfant à manger des aliments de saison et à gérer ses portions afin d’éviter le gaspillage alimentaire.
Éveiller la curiosité de l’enfant pour donner du sens au goûter équilibré
Le débat s’ouvre ensuite sur les questionnements engendrés par ces axes, et les réponses à y apporter : comment donner du sens à ce temps du goûter ? Comment accompagner l’enfant ?
Les propositions fusent, et des concepts se dégagent : éveil de la curiosité, explication et communication sur les produits, appropriation de ces concepts grâce à la répétition des actions et la continuité du projet.
La diversification des projets « passerelles » est également évoquée, pour comprendre le lien entre l’origine de l’aliment et son arrivée dans l’assiette : découverte d’un potager ou atelier cuisine sont pris en exemple. La démarche peut facilement être couplée à d’autres sujets, comme les thématiques du gaspillage alimentaire et la démarche zéro-déchets.
En octobre, un premier temps fort a été dédié aux fruits de saison. En janvier, il était organisé autour du fromage. D’autres temps sont prévus d’ici la fin de l’année scolaire.
Des actions régulières dans les périscolaires nantais
Aux Agenêts, on goûte, on fabrique et on joue autour du goûter
Les enfants de maternelle ont pu profiter d’un goûter composé de raisin, de pommes, de poires et de pain.
Afin qu’ils puissent se saisir de la thématique, plusieurs activités étaient proposées : fabrication d’une compote, des jeux autour du goût, le visionnage d’une vidéo sur le sujet… Le tout complété par une démarche zéro déchets et recyclage, en n’utilisant pas de contenants jetables et en compostant les déchets organiques !
Plessis-Cellier et Georges Brassens initient au goûter salé : plutôt emmental, roquefort, camembert ou mimolette ? Aux enfants de faire leur choix !

Céline Jacq pour Nantes métropole

Céline Jacq pour Nantes métropole
À Plessis-Cellier, le thème du fromage est d’abord abordé sous forme de jeu, autour d’un animal produisant du lait (ici, la vache), avant d’être présenté aux enfants pour dégustation.
À Georges Brassens, l’approche se déroule par un temps d’échange avec la dizaine d’enfants présents. Qu’est-ce que le salé ? Comment fabrique-t-on le fromage ? D’où provient le lait ? Ensuite, les enfants sont amenés à se rapprocher de trois tables préparées par les animateurs dans la cantine scolaire : une pour le fromage de vache, une autre pour le fromage de chèvre, et une pour le fromage de brebis. Après la dégustation, un goûter est servi aux enfants. Il est complété de pain et de quelques fruits, et sans emballage !
Des temps forts ont également lieu régulièrement dans les périscolaires Plessis-Cellier, Louis Pergaud, Maurice Macé, Paul Gauguin, Ampère, Dervallières-Chézine et Lucie Aubrac.