Chaque année, la Semaine Olympique et Paralympique (SOP) promeut la pratique sportive dans les écoles et permet aux enfants de découvrir le handisport*. Dans les périscolaires nantais, elle aura lieu du 8 au 12 avril. C’est dans ce cadre qu’au mois de février s’est tenue une formation sur le handisport pour les animateur.trices.
Une initiative guidée par le besoin
Plus d’une vingtaine d’animateur.trices étaient présent.es ce matin-là, au périscolaire de l’école du Coudray. La formation était encadrée par Imré et Yann, coordinateurs respectifs des secteurs Nord et Ouest, ainsi que par Léo, alternant engagé dans le développement du sport dans le périscolaire.
Il explique :
« L’idée est née l’été dernier, à l’initiative d’Imré. Lors des formations sur le sujet du handisport, nous avons réalisé que les animateur.trices étaient en demande d’exemples, pour avoir des idées concrètes des activités à développer avec les enfants. Le but de cette formation est donc de leur montrer que l’on peut pratiquer différents « handisports » avec peu de matériel, et sans même forcément être un sport paralympique officiel des JO (on peut « inventer » un sport) ! »
Au programme : volley assis, hand sans les mains et relai à l’aveugle
Les animateur.trices se répartissent en deux groupes : l’un commence une partie de volley assis sur des chaises, encadré par Yann.
Les autres se rendent sous le préau avec Imré, pour pratiquer du handball un peu particulier : ils doivent glisser (et laisser !) leur main dominante dans leur poche.
Après une quinzaine de minutes, les deux groupes interchangent les sports.
Un dernier jeu consiste en un relai à l’aveugle : un.e animateur.trice a les yeux bandés, et un.e autre doit le guider dans un parcours, puis l’aider à tirer dans un ballon de cécifoot (disposant de grelots afin de l’entendre plus facilement). Ces derniers sont d’ailleurs à disposition dans toutes les écoles. Une expérience très déroutante pour beaucoup !
Après des débuts parfois tâtonnants, les groupes prennent la main rapidement et sont vite plus à l’aise. Puis vient le débrief, après chaque session :
« Ça remet en question » lance un participant.
« C’est compliqué sans délimitation de terrain. Pour nous, ça convient, mais pour certains enfants qui maîtrisent mal leur force, ce sera plus difficile », constate un autre, au sujet du volley.
Analyse des espaces parfois contraints, balle peut-être trop lourde, enfants assis par terre plutôt que sur une chaise pour limiter les chutes… les animateur.trices analysent rapidement les contraintes et forces que leurs sites respectifs peuvent présenter.
La grande majorité est malgré tout confiante : ils pourront mettre ce genre d’animation en place sur leur site périscolaire.
Un échange de pratiques pour créer les activités
Enfin, ils se répartissent par groupes, afin de créer ensemble un programme fictif de semaine du handisport : quelles actions mettre en place ? Quels leviers activer ? Par quels procédés ?
En plus des idées sportives, les animateur.trices explorent aussitôt différents leviers faisant partie intégrante de leurs projets pédagogiques : participation des familles, sollicitation de partenaires associatifs, utilisation des outils Léo Lagrange à disposition – malle handicap – , intégration de sessions de « débats philo » afin de sensibiliser aux problématiques du handicap…
C’est plus confiant que le groupe repart ensuite, chacun sur son site, pour encadrer le temps du midi !
*un sport dont les règles ont été aménagées pour qu’il puisse être pratiqué par des personnes ayant un handicap physique ou sensoriel.
Pour aller plus loin
La SOP concerne les enseignants, les élèves et leurs parents, de la maternelle à l’université. La SOP c’est également un événement qui mobilise chaque année les athlètes de haut-niveau, les associations sportives, les fédérations sportives et les collectivités territoriales.
Elle a pour objectifs :
- De sensibiliser aux valeurs olympiques et paralympiques en mobilisant des outils éducatifs et ludiques mis à disposition.
- D’utiliser le sport comme outil pédagogique dans les enseignements.
- De découvrir des disciplines olympiques et paralympiques en collaboration avec le mouvement sportif, en organisant des ateliers de pratique sportive.
- De changer le regard sur le handicap en s’appuyant sur la découverte des parasports et en intégrant des rencontres de parasports ou sports partagés.
- D’éveiller les jeunes à l’engagement bénévole et citoyen.
La malle handicap : Une malle pédagogique « différence/handicap » a été créée avec pour objectif de fournir aux animateur·trice·s un outil ludo-éducatif, afin d’offrir aux enfants l’occasion de partager, de faire preuve d’empathie entre eux et mieux se comprendre les uns les autres via des activités spécifiques.