#Portrait d’anim : Philippe, un animateur aux compétences numériques reconnues
Philippe est animateur au sein de l’accueil périscolaire de la Jonelière. Formé au programme #EducOnum, il aborde le sujet du numérique avec les enfants pendant les temps périscolaires du soir.
Philippe a fait des études dans le commerce et la communication publicitaire. Il a commencé sa carrière en tant que dessinateur industriel, puis il a poursuivi son parcours professionnel dans le domaine de l’audiovisuel, adressé à un public en difficulté. Il a également été vendeur multimédia.
Son attirance pour l’animation est née lors de son expérience en qualité de médiateur de quartier. En lien avec le public jeunesse et des missions de médiation et de régulation sur l’espace public, il décide de reprendre ses études. Après avoir obtenu un BPJEPS loisirs tout public, il postule chez Léo Lagrange Ouest.
L’animation périscolaire lui permet d’allier ses compétences numériques et d’animation et son appétence pour le travail avec les enfants. Il propose des ateliers autour de la prévention des risques et des dangers des réseaux sociaux ainsi que la manipulation à l’image.
« Pour bien avoir conscience de ce qu’est l’animation, il faut bien savoir ce que veulent les enfants. Les écouter, se coller à leurs besoins et s’adapter à l’époque actuelle ». Confie Philippe.
Philippe a déjà suivi une formation de scratch, un langage de programmation graphique pour réaliser des animations numériques avec les enfants. Ils utilisent ses savoirs et les outils gratuits à disposition tel que code.org qui apportent aux enfants une introduction à la programmation.
L’origine du projet
La Fédération Léo Lagrange s’est associée à un expert de l’éducation aux médias et au numérique, Fréquence Écoles, qui dispose de 20 ans d’expériences, pour permettre la création du parcours #EducOnum dotée d’une malle de 12 animations à mettre en place au sein des temps périscolaires.
L’expérimentation a débuté à Lyon. Fort du succès de ce programme, l’objectif était de le déployer en France. Les équipes de la Fédération se sont rapprochées de Christelle Pluquet, chargée de mission pédagogie et qualité au sein de la mission périscolaire nantaise.
Au travers d’une discussion avec la directrice d’accueil périscolaire Elodie, il était évident que Philippe regroupait les attraits nécessaires pour bénéficier de l’accompagnement ainsi que la formation à ce programme. Avec l’objectif de déployer les ateliers dans certains accueils périscolaires nantais, elles ont proposé à Philippe d’y participer ce qu’il a accepté.
Enthousiasmé par l’initiative, il devient donc animateur référent et participe aux sessions de formation avec les autres membres des cinq sites nantais concernés.
Les sessions de formation :
Après la partie historique autour du numérique, les formateurs présentent la malle contenant les animations de 45 minutes à appliquer en atelier.
La malle est construite pour mettre en place des animations en abordant les sujets numériques sous forme de jeux :
- Qu’est ce que le numérique ?
- Qu’est ce que l’algorithme ?
- Qu’est ce qu’un pixel (pixel art) ?
« Ce qui est intéressant c’est que la plupart des animations sont hors écran. » Explique Philippe. « Les explications sont ludiques. Par exemple, pour expliquer le web, une corde est utilisée pour relier les enfants entre eux et imager le système de passage de mail à un routeur par le biais de la corde. Ils comprennent ainsi toute l’étendue de la toile et pourquoi on appelle ça la toile. »
La mise en application
Philippe a fait le choix de construire un groupe avec 8 enfants en classe de CE1-CE2, un public plus adapté à ce programme.
« C’est trop compliqué avec les plus jeunes. Là au moins ils sont encore dans l’imaginaire et pas trop grand pour être trop impatients. Même s’il ne faut pas tarder à passer dans le concret des animations rapidement, sans laisser trop de place à la théorie. Si nous transmettons trop d’informations, ils décrochent. » Confie Philippe.
Philipe a appliqué le programme par la :
- notion de robotique,
- construction d’un jeu de plateforme,
- création d’un jeu vidéo.
« L’outil est très bien fait ! Ça s’inscrit bien dans la continuité de ce que je fais depuis que je suis arrivé. » Renchérit-il.
« Je suis satisfait de ce qui a été fait. L’outil est bien construit et permet d’avertir les enfants des dangers du numérique pour leur futur ! C’est bien adapté car ils sont encore dans l’imaginaire et le contenu théorique n’est pas trop long pour ne pas risquer d’en avoir marre. Mine de rien, on fait passer des informations scolaires même si c’est ludique parfois difficile à intégrer pour eux. Il faut de la concentration et canaliser le groupe. Le choix du groupe est important. Il faut une appréciation du numérique et de la culture du Web. » Termine-t-il.
Le bilan de la première session :
De nombreux parents travaillent dans le domaine de l’informatique. Certain·e·s développeur·euse·s de métier ont forcément trouvé du sens dans cette action.
« Du côté des enfants, en règle générale ils ont apprécié. Souvent les filles sont plus attentives. Les garçons sont plus dans le jugement car ils veulent être dans l’action. Certains jeux ont plus marché que d’autres. En tout cas ils ont fait évoluer leur monde numérique par rapport à ce qu’ils connaissaient. Et ça c’est tout gagné ! »
« Le bilan est très positif. Notre association a bien fait de miser sur ce programme. C’est un excellent outil pour avertir les enfants et les sensibiliser pour le futur ! » Conclut Philippe.
Plus d’infos sur le projet : https://www.nous-demain.fr/educonum-pour-aborder-le-numerique-pendant-les-temps-periscolaires/